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Communes et
particuliers, nous |
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Linky: après le reportage d'Envoyé spécial,
Enedis et l'Etat doivent sortir du déni...
- Près de 700 communes et des
centaines de milliers d'habitants refusent les compteurs communicants, chiffres
en augmentation continue ;
- Enedis et ses sous-traitants
doivent cesser d'intimider les habitants et
d'installer les Linky par la force ou la ruse ;
- Comme la Belgique ou l'Allemagne, la France doit
renoncer à la généralisation des compteurs communicants ;
Le reportage d'Envoyé spécial diffusé
le 14 juin sur France2 est venu confirmer ce que nous dénonçons depuis deux
ans et demi : le distributeur Enedis (filiale
d'EDF) et ses sous-traitants utilisent des méthodes inqualifiables pour imposer
les compteurs Linky, par les mensonges, l'intimidation
voire la force, à d'innombrables
habitants qui n'en veulent pas.
Tous les jours, les sociétés privées mandatées par Enedis prétendent que "si vous refusez le
compteur Linky, nous allons vous couper l'électricité",
ou "nous allons appeler la police", ou "vous devrez
payer le compteur" ou encore "vous allez payer des pénalités",
etc. Tout ceci est inventé - il n'existe légalement aucune mesure de
rétorsion - mais c'est hélas souvent efficace auprès des gens
mal informés ou vulnérables, en particulier les personnes âgées.
Mais il y a pire : lorsque ces allégations ne suffisent pas,
il arrive que les installateurs insultent et bousculent les habitants.
Les incidents de plus en plus inquiétants se multiplient et, au lieu de mettre
le holà, la direction d'Enedis… accuse les habitants.
Or, faut-il le rappeler, ce sont bien les installateurs de Linky qui débarquent dans les communes, les quartiers, les
immeubles, et qui sont donc les fauteurs de troubles.
Le déni d'Enedis et de l'Etat ne
concerne pas seulement les méthodes des installateurs mais aussi les différentes raisons pour lesquelles les
habitants refusent les compteurs communicants. Il est à ce sujet
totalement inadmissible que les citoyens soient traités de "complotistes" ou d'arriérés terrorisés par le
"Progrès".
En effet, il ne suffit pas qu'un objet soit nouveau pour
qu'il soit bénéfique… même s'il est peint en vert fluo. Et,
justement, le Linky pose et cause de nombreux
problèmes, dont certains sont très graves, à tel point qu'il s'agit bien là d'une
terrible régression par rapport aux compteurs ordinaires.
Qui plus est, peu à peu, instances officielles et
organismes reconnus viennent confirmer les critiques des citoyens. Ainsi,
dans son récent rapport, la Cour des comptes a montré
que le programme Linky bénéficiait financièrement à Enedis et absolument pas aux usagers. Ainsi la Commission nationale informatique et
libertés (CNIL) a été obligée d'intervenir après que Direct
énergie ait commencé à s'accaparer illégalement des données privées collectées
dans le cadre du programme Linky.
Ainsi Promotelec (dont fait partie Enedis)
a avoué que "lorsque le technicien place Linky chez un particulier et règle le disjoncteur de
branchement, il n’est pas chargé de vérifier si l’installation électrique du
foyer est en mesure de supporter le niveau de puissance défini" et que
"des accidents (feu) peuvent se produire le jour où le
particulier fait la demande auprès d'Enedis afin
d'augmenter la puissance de son compteur".
Il n'est donc pas étonnant que la presse régionale et locale
se fasse continuellement l'écho d'incendies qui se déclenchent
après la pose du Linky, parfois le jour même, mais
aussi d'innombrables appareils électroménagers détruits, sans oublier les installations qui disjonctent
à d'innombrables reprises, les factures qui s'envolent,
etc.
A tout cela s'ajoute bien sûr la question des données personnelles
et la controverse sanitaire sur les ondes électromagnétiques.
L'affaire Directe énergie, déjà évoquée, mais aussi l'affaire Facebook ne doivent laisser aucun doute : malgré les belles
promesses et assurances avancées, il est évident que les données captées par
les Linky seront tôt ou tard détournées, volées,
revendues, etc.
Quant à la question des ondes, c'est une controverse
scientifique au même titre que celles anciennes ou récentes sur le tabac, la
radioactivité ou les pesticides : les uns disent blanc, les
autres noir, l'Organisation mondiale de la santé s'interroge. Mais
l'expérience et le bon sens apportent la bonne réponse, qu'il s'agisse des
données personnelles ou des ondes : la SEULE façon d'être protégé est… de
garder les compteurs ordinaires. Il est d'ailleurs notable que ces derniers
sont parfaitement efficaces et légaux, ayant été installés... par EDF et Enedis (auparavant ErDF).
Alors que la fronde anti-Linky
se développe de façon exponentielle, que les déconvenues et accidents se
multiplient, les autorités françaises se doivent de réagir immédiatement et,
par exemple, de suivre le récent exemple de la Belgique (et plus ancien
de l'Allemagne) : renoncer à la
généralisation des compteurs communicants.
Ce n'est pas seulement une question de finances, de
sécurité, de respect de la vie privée : c'est finalement une véritable
question de démocratie. Le gouvernement et le Président de la République
sont au pied du mur : désormais, ils ne pourront plus dire qu'ils ne savaient
pas, ils seront donc clairement responsables et coupables des futurs
drames causés par le Linky. Ils doivent donc agir...
vite.
Stéphane
Lhomme
Conseiller municipal de Saint-Macaire (33)
Animateur du site web http://refus.linky.gazpar.free.fr