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Actu 30 avril 2018
Incendies mortels
causés par des Linky :
Le crash des
décodeurs / fact-checkeurs
(Le Monde, Libération, France-info)
Pour certains journalistes, recopier la version des
autorités suffit à établir la "vérité"…
A l'heure des "fake news", divers médias se sont dotés de services chargés
de démêler le vrai du faux. Or, les derniers évènements concernant les
incendies de compteurs Linky amènent à se poser de sérieuses questions sur le
professionnalisme de certains de ces "décodeurs" ou "facts-checkeurs".
Notons déjà que l'enquête n'est pour
le moment menée (et mal menée) qu'à propos des accusations portées par les
citoyens qui résistent au programme Linky et, en
l'occurrence, dénoncent ces incendies et leurs conséquences : les "fact-checkeurs" oublient
d'enquêter sur les nombreux incendies de
compteurs Linky (voir pourtant de nombreux
exemples ici : http://refus.linky.gazpar.free.fr/incendies-linky.htm)
Mais ils oublient aussi, de façon
plus globale, d'enquêter sur les
affirmations fumeuses de l'industriel Enedis
comme "Le compteur Linky permet de maîtriser
sa consommation d'énergie", ou "Le compteur Linky est indispensable pour gérer le réseau électrique
avec le développement des énergies renouvelables" : des allégations parfaitement gratuites, jamais
démontrées, et pourtant reproduites telles quelles dans de nombreux articles ou
reportages.
Mais revenons aux incendies de Linky. Alors que leurs médias respectifs se gardent traiter
de ce problème gravissime, les checkeurs se
précipitent par contre pour évaluer ce qu'en disent les opposants, en
particulier l'accusation (portée par moi-même) selon laquelle "Le
compteur Linky a fait son premier mort"
lors d'un incendie qui a eu lieu le 7 mars à Laxou-Champ-le-Bœuf
(Meurthe-et-Moselle).
Première curiosité, pas un seul de
ces checkeurs ou décodeurs n'a jugé utile de me contacter pour avoir ma version de l'affaire.
Si cela avait été le cas, ils auraient appris que mon accusation est certes
basée sur des déductions, mais aussi sur des informations orales fiables.
Bien sûr, cela ne constitue pas une
preuve absolue que c'est bien le compteur Linky qui
est la cause du décès mais, par contre, RIEN ne
permet non plus d'affirmer le contraire. Or, de façon plus que surprenante,
et sans avoir mené la moindre enquête de terrain, les checkeurs/décodeurs prennent fait et cause pour la version officielle (celle de l'industriel
et de l'Etat) et décrètent que l'accusation portée est fausse.
1) Le "check" de Libération
Le 30 mars 2018, la "checkeuse" croit pouvoir éclaircir la situation en se
contentant de citer… la préfecture, le procureur, et un "expert"
(déclarations recueillies par le quotidien local). Curieuse conception de la
recherche de la vérité, d'autant que l'ajout d'une vilénie (cf
plus bas) permet de douter sérieusement de la bonne foi de la "checkeuse". Voyons cela d'un peu plus près.
Le préfet
Pour mémoire, le déploiement des Linky est un programme d'Etat et les préfets sont les
bras armés de la répression en étant chargés, en particulier, d'attaquer en
justice administrative toute délibération municipale "anti-Linky". Et pourtant il faudrait croire sur parole
le préfet de Meurthe et Moselle qui, comme par hasard, dédouane totalement
le Linky dans l'incendie de Laxou ?
Ce soupçon va bien sûr être taxé de
"théorie du complot", mais est-il vraiment impensable qu'il existe
une "vérité d'Etat" ayant pour objet de préserver les intérêts industriels
et financiers gigantesque du programme Linky ? C'est
au contraire une hypothèse parfaitement plausible, et même probable. La "checkeuse" de Libé vit-elle dans un monde de bisounours ? Croit-elle vraiment qu'Enedis
et l'Etat attendent les bras croisés en espérant juste que le Linky ne soit pas mis en cause ?
Le procureur
Dans sa quête de la
"vérité", la "checkeuse" de Libé
fait aussi appel au procureur, oubliant que même la Cour européenne des Droits
de l'Homme a signifié que le procureur de la République "n’est pas
une autorité judiciaire" car "il lui manque en
particulier l’indépendance à l’égard du pouvoir exécutif pour
pouvoir être ainsi qualifié". Les allégations du procureur ne sont
donc pas plus fiables que celles du préfet.
L' "expert" (et ses
contradictions avec la version d'Enedis)
Quant à l' "expert",
rappelons que la "checkeuse" se contente de
citer le journal local qui cite le dit expert : on est loin du journalisme
d'investigation. Du coup on ne sait pas qui est cet
"expert", par qui il a été mandaté, quels peuvent être ses éventuels
conflits d'intérêt : la journaliste n'a probablement pas jugé utile de se
pencher sur ces "détails".
Mais ce qu'elle aurait toutefois pu
noter, même sans sortir de son bureau, c'est la lourde contradiction entre la
déclaration d'Enedis, qui prétend que "Le Linky est intact", et celle de l'expert qui dit que…
ce n'est pas un Linky !
Il a fallu que j'interpelle moi-même
la checkeuse pour qu'elle se rende compte du
problème… avant de l'évacuer avec un ajout lénifiant sans en tirer la
moindre conclusion. Il est pourtant évident qu'on nous raconte des salades
dans cette affaire. On va bien sûr nous ressortir la théorie du complot, mais
est-ce notre faute si Enedis et l'expert ne
sont même pas d'accord sur le modèle du compteur ?
Fact checkink
ou fake checking ?
Dans un nouveau "check"
publié le 25 avril 2018 (http://checknews.liberation.fr/question/66121/les-compteurs-linky-ont-ils-vraiment-cause-la-mort-de-deux-personnes-comme-laffirme-stephane-lhomme),
la journaliste prend encore plus nettement fait et cause pour la version
d'Etat en écrivant noir sur blanc que "L'incendie à Laxou-champ-le-boeuf n'a pas été causé par un compteur Linky". Il s'agit là d'une affirmation totalement
gratuite, d'une allégation absolument pas démontrée.
Si elle n'est évidement pas tenue de
prendre fait et cause pour notre point de vue, elle n'est pas supposée non plus
adopter sans raison celui du camp du Linky. La moindre honnêteté de sa part serait de dire
que, jusqu'à preuve du contraire (par exemple si elle se décidait à quitter son
bureau pour aller enquêter sur place !), elle n'a pas les moyens de dire si oui
ou non c'est le Linky qui a tué.
Une vilénie très
significative
La partialité de la checkeuse est confirmée par une vilénie qu'elle a jugé
utile de glisser au passage : sans qu'il n'y ait aucun lien avec l'affaire des
incendies de Linky, elle rappelle que je suis un
ancien militant du réseau "Sortir du nucléaire" et, pour en attester,
elle a choisi un lien qui envoie
directement vers un article de Libé titré "Stéphane Lhomme évincé de
Sortir du nucléaire" (http://www.liberation.fr/terre/2010/04/08/stephane-lhomme-evince-de-sortir-du-nucleaire_619825).
Et elle "oublie" consciencieusement
de faire savoir que cette information est trompeuse puisque mon
licenciement, conséquence d'une infiltration et d'une manipulation, a
finalement été annulé et dédommagé (cf http://www.sortirdunucleaire.org/IMG/pdf/procotole_sl.pdf).
Mais il est évident que, pour
accréditer la thèse du militant anti-Linky qui
raconterait n'importe quoi, il est plus efficace de citer une information qui
lui est défavorable… quand bien même elle est contraire à la vérité (puisque inversée depuis) : méthode d'autant
plus déplorable qu'elle vient d'une "checkeuse"
censée rétablir la vérité et chasser les fake news
! (*)
2) Le risible "désintox"
du Monde
Le 28 avril 2018, les
"Décodeurs" du Monde se réveillent avec un titre définitif : "L’intox
du « premier mort lié au compteur Linky »",
évoquant une "rumeur",
annonçant prouver "Pourquoi c'est faux" et assénant que "Cette
histoire a été en réalité montée en épingle par des sites peu scrupuleux".
Ces affirmations arrivant un mois
après celles de Libé, on se dit alors que les journalistes du Monde,
contrairement à la "checkeuse" de
Libération, ont pris le temps d'enquêter. Au contraire, leur article est
expédié en quelques lignes pas même dignes du café du commerce.
Nos grands "enquêteurs" se
sont en effet contentés de prendre note de la thèse officielle qu'ils
ont eux aussi trouvée dans les articles du quotidien local. Le procureur et le
mystérieux "expert", déjà mis sur orbite par la checkeuse
de Libé, sont à nouveau cités, de même que le communiqué d'Enedis (assurément "impartial" concernant…
son propre programme de compteurs communicants !) qui "dément tout lien
entre le compteur électrique et le départ d’incendie". Ben voyons !
Pour faire bonne mesure, au cas
où l'on n'aurait pas bien compris, les décodeurs répètent en conclusion que
"La préfecture et Enedis ont démenti tout
lien entre ce compteur et le départ des flammes". Voilà bien une
grande enquête journalistique : reproduire la version d'une des deux parties
(comme par hasard, celle des autorités).
De même que la "checkeuse" de Libé, les décodeurs reconnaissent tout
de même la contradiction entre la version du fameux "expert" et celle
d'Enedis sur la nature du compteur, mais eux-aussi sans
en tirer le moindre enseignement, et sans que cela n'éveillent chez eux le
moindre doute sur cette "vérité" officielle pourtant bien
mouvante.
Les fins limiers du Monde écrivent que
"Rien ne permet d’affirmer que le feu aurait un quelconque lien avec Linky", sans avouer que rien ne permet non plus d'écarter cette hypothèse. Mais à
nouveau, au lieu d'enquêter, ils ont simplement choisi de reproduire la
thèse de l'industriel et de l'Etat. Affligeant, surtout pour des gens
censés rétablir la vérité.
3) La nullité de la chronique de France-info (le
faux "Vrai du faux")
Non
content de ne pas faire son travail d'information sur le Linky,
le prétendu spécialiste du "Vrai du faux" s'est joint en retard à ses
compères de Libé et du Monde, avec une chronique
d'une nullité absolue, reprenant elle aussi les âneries du procureur,
sans faire la moindre investigation. Sur France-info, c'est la chronique du
"Faux du faux" !
Stéphane Lhomme
Conseiller municipal de Saint-Macaire (33)
Animateur du site web http://refus.linky.gazpar.free.fr
(*) Quand
Libé a vraiment du mal avec la vérité
A propos de cet article (http://www.liberation.fr/terre/2010/04/08/stephane-lhomme-evince-de-sortir-du-nucleaire_619825),
j'ai déjà demandé à Libération de bien vouloir ajouter sous le titre une mise à
jour, même succincte, signalant que mon licenciement a été annulé, et
qu'a été officiellement reconnu qu'il avait été "basé sur des
accusations créées pour la circonstance" et mis en œuvre lors d'une AG
"avant et pendant laquelle ont été utilisées des méthodes qui n'étaient
ni justifiées ni acceptables" (cf http://www.sortirdunucleaire.org/IMG/pdf/procotole_sl.pdf).
Libé s'est contenté de me répondre
que la loi ne l'obligeait pas à faire une telle mise à jour. Mais moi je ne
demande pas à ce que Libé soit "obligé" de faire ça, je demande à
ce que Libé le fasse volontairement, non seulement parce que c'est justifié
(puisque c'est la réalité) mais aussi parce que laisser en ligne tel quel
cet article me porte grand tort : il est régulièrement mis en exergue par
les pronucléaires et pro-Linky
qui, fort malhonnêtement, l'utilisent pour "prouver" que je suis
quelqu'un de "peu fiable" puisque j'ai même été "viré de Sortir
du nucléaire" : ils se gardent bien (toute comme la checkeuse
de Libé) de faire savoir que la situation a totalement été inversée depuis
!
Tant que nous y sommes, mais c'est
assurément beaucoup trop demander, on pourrait même imaginer que Libé fasse son
travail et enquête enfin sur la curieuse continuité entre l'espionnage
(physique et informatique) dont j'ai été l'objet par EDF et les RG en 2009
(cf nombreux articles ici : http://edf.espionnage.free.fr) et la fameuse
"crise" survenue subitement dans le Réseau "Sortir du
nucléaire" juste après, qui a permis mon éviction, et qui n'a jamais été
expliquée...